Une touche acadienne en science: l’astronomie

À chaque mois, l’Écho d’Acadie devrait parler d’une science en
particulier, et de la recherche qui se fait en Acadie.
Ce mois-ci, c’est le tour de l’astronomie. C’est l’une des sciences les plus
anciennes, à laquelle participe de nombreux amateurs. Nous avons
obtenu une entrevue avec les deux professeurs d’astronomie de
l’Université de Moncton.

Les professeurs

Francis Leblanc a obtenu son baccalauréat à l’U. de Moncton, puis une maîtrise et un doctorat en physique à l’Université de Montréal. Il est professeur à l’Université de Moncton depuis plus de 20 ans et est doyen du département de physique et d’astronomie depuis 5 ans. Il s’intéresse particulièrement aux processus atomiques dans les étoiles. Quoiqu’il n’enseigne plus, il dirige encore des travaux d’étudiants. Il publie régulièrement des articles scientifiques et son manuel An Introduction to Stellar Astrophysics (2010) est à l’étude dans plus de 60 universités.

Viktor Khalack est d’origine ukrainienne et a étudié la physique à l’Université de Kiev. Il habite depuis 2005 au Canada et est professeur à l’U. de Moncton depuis 2012.  Il y est professeur de baccalauréat, de maîtrise et supervise aussi les travaux des étudiants. Il s’intéresse particulièrement à la couleur des étoiles, ce qui est très important pour comprendre leur évolution. Il étudie aussi l’abondance des éléments chimiques dans les étoiles par l’analyse des raies spectrales et, finalement, étudie les étoiles avec un fort champ magnétique.

Pourquoi la physique?

Quel est donc le lien entre physique et astronomie? Le professeur Leblanc explique que, pour comprendre les phénomènes astronomiques, il faut des connaissances en physique. Typiquement, les astronomes vont suivre d’abord un baccalauréat en physique puis vont se spécialiser. Des sciences telles que la chimie et la biologie sont aussi utiles. Les mathématiques sont aussi pratiques, et l’informatique est rendue indispensable.

L’astronomie en Acadie

À la question de savoir depuis quand les Acadiens s’intéressent à l’astronomie, le professeur Leblanc explique que « tout le monde a déjà observé le ciel en se posant des questions » et que, même sans connaissances, plusieurs personnes aiment prendre des photos du ciel nocturne. L’astronomie intéresse aussi les gens de tous âge, le professeur Khalack faisant remarquer que certains retraité s’inscrivent au cours de l’université

Plus précisément, un cours d’astronomie générale, qui existe toujours sous le sigle ASTR1043, est créé dès la fondation de l’université dans les années 1960. Dans les années 1970, deux professeurs, l’un de physique et installent un premier télescope et offre des séances publiques d’astronomie. Francis Leblanc est le premier professeur spécialisé embauché par l’université.

Un nouveau télescope est installé sur les toits de l’université en 1998 (voir photo ci-haut). C’est en fait un véritable observatoire, avec une coupole et divers instruments de mesure. Le télescope est muni d’une lentille de 16 pouces. Le télescope est muni d’une lentille de 16 pouces.

Le professeur Khalack gère l’observatoire, qui sert surtout à l’enseignement à cause de la pollution lumineuse de la ville. Une séance d’astronomie est organisée à chaque mois, pour des étudiants de l’université ou même des groupes organisés.

En fait, il existe plusieurs clubs d’astronomes amateurs dans les provinces de l’Atlantique. Entre autres, au Nouveau-Brunswick, il y a un club à l’échelle provinciale, comptant de 50 à 100 membres. Il est associé à la Société royale d’astronomie, qui compte un centre dans la province, organisant des réunions, des conférences et des séances d’observation.

Lire la suite dans le numéro de janvier de l’Écho d’Acadie: numéro 3

Par Patrick de Grasse

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Une image grâce à l’observatoire de l’Université de Moncton (gracieuseté).